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mercredi 21 décembre 2016

source:http://www.mondialisation.ca/

Rideau Obama : du prix Nobel aux basses œuvres de la CIA

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Obama
La campagne de Clinton, reine de la Guerre – «Nous vînmes, Nous vîmes, Il mourut» – entièrement soutenue par le président Obama, a coûté un faramineux $1,2 milliards et a pataugé lamentablement aux élections présidentielles américaines. Donc Obama a décidé que le prix de consolation est d’ordonner à la communauté du renseignement – une contradiction dans les termes – de mener une «révision complète» de la façon dont les méchants Russes ont remis le Grand Prix à Donald Trump.
La reine de la guerre a insisté pendant toute la campagne, sur le fait que «dix-sept agences de renseignement américaines» ont confirmé le piratage russe des emails de Podesta, qu’ils ont lâchés goutte à goutte – style torture chinoise – jour après jour par WikiLeaks, révélant le fonctionnement fétide de la DNC. En fait, il n’y a pas eu de verdict de la part des dix-sept agences de renseignement, juste un commentaire malhonnête du directeur du National Intelligence (DNI) James Clapper, qui n’a pas apporté de preuve.
The Washington Post [WaPo], le torchon à deux balles du patron d’Amazon, Jeff Bezos, infesté de néocons – autrefois un journal décent – en rajoute une couche, évoquant un ragot sensationnaliste de la CIA, selon lequel Langley [siège de la CIA] a vu les Russes à la manœuvre pour installer leur candidat mandchou, Trump.
Et cela, juste après que le même torchon l’a joué à fond McCarthy, faisant la promotion d’une longue liste noire de sites Web, d’agences de presse, Sputnik inclus, dénoncés comme chroniqueurs de la cinquième colonne et propagandistes. Minant encore plus sa crédibilité déjà négative – constamment stimulée par le délire néocon/néolibéralcon de ses pages éditoriales – le WaPo, à ce jour, n’a toujours pas rétracté son rapport infantile et faux.
La conjonction du nouveau McCarthysme et de la CIA, au WaPo ne pouvait être plus prévisible. Après tout Amazon, l’entreprise de Bezos, est un contractant majeur de la CIA, faisant ainsi du WaPo un atout capital de l’État profond américain. Donc, bienvenue au journal présumé de l’État de Washington, palme d’or de l’infamie, qui a réalisé l’exploit de régurgiter une liste noire du gouvernement américain dénonçant des journalistes américains et étrangers.
Un faux drapeau de trop
En ce qui concerne le niveau intellectuel exceptionnel de la CIA, cela se résume au proverbial «haut fonctionnaire américain» qui rassure l’opinion publique sur le «consensus» de la «communauté de renseignement», disant que «des individus ayant des liens avec le gouvernement russe» ont fourni à WikiLeaks les emails Podesta. WikiLeaks avait déjà démystifié ce bobard en octobre.
Maintenant, imaginez-vous les hackers haletants de Langley – la CIA – lors d’un briefing secret avec les sénateurs sur Capitol Hill la semaine dernière, assurant que les Russes l’ont fait. Pourtant, même le rapport de pacotille du WaPo a été contraint de reconnaître que le proverbial «haut fonctionnaire américain» concédait qu’«il y avait des désaccords mineurs[…] sur l’évaluation de l’agence» – comme, par exemple, le fait qu’il n’y a aucune preuve solide que «le Kremlin a dirigé des individus identifiés pour qu’ils donnent à WikiLeaks les emails piratés au Parti démocrate».
Il s’agit donc essentiellement d’anciennes nouvelles démystifiées, remises sur le tapis, sans éléments de preuve, et présentées comme un puissant acte d’accusation, planté par la CIA dans le journal présumé de Washington. Pas étonnant que l’équipe de transition de Trump – sous la direction du stratège de la Maison Blanche, Steve Bannon –, ait dûment crevé le ballon stratégique de la CIA : «Ce sont les mêmes personnes qui ont dit que Saddam Hussein avait des armes de destruction massive.» Circulez, y a rien à voir, retournez à vos jouets en plastique.
Même les écoliers de maternelle savent, sur la base du dossier historique, que le gouvernement US et la CIA sont spécialisés dans le mensonge non-stop. Parfois, les mensonges s’empilent, parfois ils se contredisent. Prenez l’attaque de gaz sarin à Ghouta, en Syrie, en août 2013 – qui a propulsé l’administration Obama  à deux doigts d’un nouveau Shock and Awe en Syrie.
Les informateurs américains, à l’époque, étaient convaincus que Jabhat al-Nusra – nom de al-Qaïda en Syrie, ou rebelles modérés selon le consensus à Washington – était capable de produire du gaz sarin. Et pourtant, Obama a insisté sur le fait que Bachar al-Assad l’avait fait, violant ainsi la ligne rouge stupide qu’il avait lui-même tracée. Piquant une idée sortie tout droit du manuel les-néocons-en-Irak, Obama a choisi le renseignement – faux – pour justifier ce qui aurait été une guerre contre la Syrie.
Le fait est que le gaz sarin a été fourni à al-Nusra par les soins du fameux Bandar Bush – alors mandaté par la Maison des Saoud pour provoquer le changement de régime à Damas, par tous les moyens nécessaires. Bandar était en fait plus influent que la CIA. Il coordonnait directement le transfert de tonnes d’argent et d’armes aux djihadistes en Syrie, tout en concoctant des coups montés comme à Ghouta. Et tout cela, après que Obama lui-même a ordonné, début 2012, la création d’un réseau d’infiltration de la CIA, à travers la frontière turco-syrienne, pour approvisionner les rebelles modérés en armes venues de Libye.
Le résultat final est que le prix Nobel de la paix Obama – mentant effrontément comme un humble néocon – a été sur le point de lancer une guerre à grande échelle en Syrie, pour un crime au sujet duquel il n’y avait aucune preuve.
Et les mensonges s’accumulent, alors que les plans syriens élaborés par l’administration Obama s’embourbent dans le chaudron d’Alep. Il s’agit de faits réels sur le terrain – pas de la propagande US implacable, ni des campagnes d’opérations psychologiques contre les Russes diaboliques bombardant les hôpitaux. L’administration pleurnicharde d’Obama n’est pas encore partie. Attendez-vous à des exploits plus sensationnels de la CIA, plus de diabolisation de la Russie, plus d’armes pour les rebelles modérés syriens, et même d’étranges coups montés.
Pepe Ecobar

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